Pour répondre aux besoins directs des victimes de la traite au Niger, l’ANLTP/TIM a organisé en collaboration avec la NAPTIP,  une journée d’échanges entre les acteurs de première ligne de protection des victimes de traite et ceux du centre d’accueil et de protection des victimes de traite de Zinder couplée d’une consultation médicale et d’une distribution des kits au profit des victimes de traite du centre de Zinder. Au Niger, l’activité a été conçue pour se tenir à Zinder dans le cadre des efforts visant à renforcer les directives sur le mécanisme de référence bilatéral pour la protection et l’assistance aux personnes victimes de la traite et la coopération transfrontalière entre ANLTP/TIM et NAPTIP dans la lutte contre la traite des personnes.

Plusieurs présentations ont été faites afin de faire comprendre aux participants ce que la traite des personnes et leur rôle dans la lutte contre ce phénomène.

La deuxième journée de l’activité était consacrée d’abord, à la visite du centre d’accueil et de protection des victimes de traite de Zinder. Ces victimes de traite sont exposées à divers risques sanitaires et à des abus. Il peut en résulter des problèmes de santé et des défis tels que, sans s’y limiter, les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH/sida, les maladies inflammatoires pelviennes, l’hépatite, la tuberculose, les infections cutanées, les maladies transmissibles ; les problèmes de santé mentale et psychosociale, notamment les cauchemars, l’insomnie, les tendances suicidaires, l’alcoolisme, la toxicomanie et la dépendance. Ces moyens d’exprimer les pertes, les douleurs, les perturbations, les difficultés et la violence de manière très différente, influencent leur santé mentale et leur bien-être psychosocial ainsi que leur vulnérabilité aux problèmes de santé mentale. Il est donc absolument important qu’une évaluation de leur santé générale et mentale soit effectuée par une équipe de médecins. Il s’agissait également de sensibiliser aux maux et aux dangers de la traite des personnes et d’autres criminalités transnationales organisées.

Après cette visite, une équipe composée de 3 médecins a commencé la consultation des victimes dudit centre (170 victimes). Cette consultation a pour objectif d’évaluer leur santé et leur proposer des soins immédiats et sur le long terme.

La journée s’est achevée par la distribution des kits (sac contenant drap, savon, sandales,…)  aux victimes du centre.